Vous avez sans doute déjà entendu parler du Qi Gong. Ce sont les mouvements lents que les chinois font le matin dans les parcs pour être en pleine forme toute la journée. Découvrez les bienfaits de cette discipline millénaire qui prend une place de plus en plus importante dans les pratiques de santé en Europe.
Le Qi Gong est l’un des piliers de la médecine traditionnelle chinoise au même titre que l’acupuncture ou la diététique. Les termes Qi Gong signifient en chinois : « maîtrise du souffle ou de l’énergie ».
Le Qi Gong est une gymnastique traditionnelle chinoise basé sur la circulation de l’énergie dans les organes et les méridiens d’acupuncture. Elle est constituée de mouvements lents, de respirations, d’auto-massages et de visualisations qui ont pour objectifs de faire circuler et de booster l’énergie à l’intérieur du corps.
Une pratique du Qi Gong régulière favorise la détente, contribue à réduire le stress et à améliorer le sommeil. Nombreux sont les témoignages de personnes ayant pratiqué le Qi Gong au moins 2 fois par semaine qui disent prendre plus de recul par rapport aux événements stressants de leur vie et être moins impactées par les émotions négatives.
La pratique du Qi Gong permet également de hausser considérablement le niveau d’énergie, d’améliorer le fonctionnement des différents organes (poumons, cœur, cerveau…) et de renforcer les muscles et les articulations.
Certains mouvements sont très efficaces pour renforcer le système immunitaire, d’autres pour améliorer la digestion.
L’idéal est de faire comme les chinois, c’est-à-dire de pratiquer tous les matins pendant 15-30 min. Mais il est également possible de faire 2 séances de Qi Gong d’une heure par semaine pour obtenir des effets bénéfiques optimaux.
Une séance de Qi Gong se déroule en 6 temps :
- un temps de pause durant lequel on ralentit son rythme pour prendre conscience de son corps, de son bassin, de ses pieds et de sa respiration,
- le Qi Gong d’ouverture, il s’agit d’un ensemble de mouvements qui permet de dénouer toutes les articulations du corps et de fluidifier la circulation de l’énergie dans les différents méridiens,
- des mouvements de Qi Gong spécifiques, par exemple en relation avec la saison ou pour combler ses propres déficiences d’énergie ou encore pour favoriser la détente de certaines zones du corps,
- une méditation,
- la toilette Qi Gong pour faire circuler l’énergie partout dans son corps
- et l’ancrage au Dan Tien (centre énergétique situé dans le bas-ventre) pour mettre en réserve toute l’énergie que l’on a mobilisée, accentuée et rendue disponible.
Maintenant que vous en savez plus sur le Qi Gong, il ne vous reste plus qu’une seule chose à faire : expérimentez par vous-même et pratiquez !!! C’est uniquement de cette manière-là que vous connaîtrez véritablement les bienfaits du Qi Gong 😉
En visitant l’été dernier le musée archéologique de Bolzano dans le nord de l’Italie, j’ai eu la grande surprise de découvrir que l’acupuncture existait chez nous en Europe, il y a 5 300 ans.
Le musée archéologique de Bolzano est consacré à Ötzi (aussi orthographié Oetzi) dont la momie fut découverte incroyablement bien conservée dans les Alpes italiennes en 1991. Ötzi est né environ 3 300 ans avant notre ère. Il mourut alors qu’il traversait le glacier sur lequel il fut découvert quelques 5 300 ans plus tard par des randonneurs. Son corps fut miraculeusement conservé pendant tout ce temps grâce au fait qu’il était prisonnier de la glace (voir la reconstitution ci-dessous). La découverte de son corps et de tout ce qu’il transportait avec lui provoqua un véritable bouleversement au sein de la communauté scientifique. S’en suivirent des révélations importantes sur la façon dont vivaient nos ancêtres et tout particulièrement sur la façon dont ils se soignaient.
Ce qui au départ a le plus intrigué les scientifiques, ce sont les « tatouages » d’Ötzi (ci-contre ceux du bas de son dos) ! En effet, le corps de l’homme des glaces comporte 61 tatouages qui ont la forme de traits ou de croix au niveau des lombaire, des mollets et des chevilles. Ces tatouages ont été réalisé non pas à l’aide d’encre et d’aiguilles, mais en incisant la peau, puis en remplissant ces incisions de charbon de bois. Ce qui est étonnant, c’est que ces tatouages sont situés exactement sur des points et des méridiens d’acupuncture. En fait, d’après les analyses ADN, Ötzi souffrait de douleurs articulaires inflammatoires dues à l’effort et à l’âge. Et il est fort probable que ces tatouages ne soient pas décoratifs, mais qu’ils aient eu un but thérapeutique contre la douleur. Ce serait la preuve que l’acupuncture existait déjà en Europe il y a 5 300 ans !
Naissance d’une nouvelle discipline : l’archéologie glaciaire
Avec le réchauffement climatique – qui libère de plus en plus de vestiges (restes humains ou d’animaux, objets, etc.) qui étaient jusque là conservés dans les glaces – est née l’archéologie glaciaire.
Il n’est pas rare que les randonneurs fassent des découvertes importantes. Devant le nombre croissant de sites, les chercheurs travaillent sur une application qui pourrait aider les randonneurs. En attendant, les scientifiques rappellent les règles de base :
- Évitez de manipuler les objets ou les corps trouvés
- Prenez si possibles des photos : plan large pour donner un contexte, et plan rapproché (pensez à ajouter un objet connu, une pièce, un stylo, etc.) afin de montrer les détails et les dimensions
- Relevez votre position GPS
A la même époque en Chine, l’acupuncture en était aussi à ses balbutiements. Des aiguilles en os, en arêtes de poisson et en pierre taillée datant de la dynastie des Zhou (1 000 ans av. J.C.) ont été retrouvées prouvant les origines préhistoriques de la médecine chinoise. Malheureusement, on ne sait pas comment elles étaient utilisées car les techniques de soin étaient à l’origine pratiquées par des chamanes ou par des guérisseuses, et la transmission des connaissances se faisait uniquement de manière orale. Les premiers écrits sur l’acupuncture datent seulement du deuxième siècle av. J.C. Depuis lors l’acupuncture n’a pas cessé de se développer pour devenir un système de santé extrêmement élaboré qui soigne aujourd’hui des millions de personnes à travers le monde.
Découvrir que l’acupuncture faisait partie de notre patrimoine d’humain occidental m’a profondément touché. Cette technique de soin appartient donc à notre mémoire ancestrale et la pratiquer aujourd’hui en Europe est ainsi tout à fait légitime, même si nous avons été obligé d’aller en Asie pour la ré-apprendre.
www.lesgardiensdufeu.com